L’idée de créer une “Université francophone internationale” remonte au début des années 1970 quand une première étude avait été confiée par l’Agence de coopération culturelle et technique (ACCT, aujourd’hui l’Organisation internationale de la Francophonie) à l’Association des universités partiellement ou entièrement de langue française (AUPELF, aujourd’hui l’Agence Universitaire de la Francophonie). Le recherche devait constituer l’épine dorsale des activités de l’Université dont l’objectif était de restaurer l’unité fondamentale des sciences d’une part et le dialogue des cultures et la sauvegarde des authenticités et des particularités d’autre part. Cette activité de recherche devait servir de socle à des enseignements interdisciplinaires dont la pédagogie serait centrée sur la résolution de problèmes. L’Université devait ainsi faire autre chose et autrement que les autres universités et c’est le Luxembourg qui avait la préférence des experts pour l’accueillir.

C’était sans compter sur la ténacité de S.E.M. Boutros Boutros-Ghali et ses échanges avec Léopold Senghor au début des années 80, puis au Sommet du Québec en 1987, pour que l’Egypte accueille celle qui deviendra l’Université Senghor et c’est en mai 1989 seulement que la décision de la créer fut prise officiellement au Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays ayant le français en partage, à Dakar. 

D’abord ouverte avec 2 départements (Administration-Gestion et Santé-Nutrition), elle ouvre le département Environnement en 1991 avec l’appui du Canada, puis le département Culture en 1993. Les bases de l’Université telle que nous la connaissons aujourd’hui étaient jetées.

Alors qu’elle n’accueillait qu’une cinquantaine d’étudiants tous les ans à ses débuts, son recrutement devient bi-annuel en 1993 et ses effectifs atteignent 100 en 2003, 150 étudiants en 2009, puis 200 étudiants environ à partir de 2013.

En 2019, pour la première fois de son histoire, elle accueille autant de femmes que d’hommes dans une politique destinée à promouvoir l’égalité  femmes-hommes. 

En 2012, l’Université met en place ses premières formations externalisées, au Maroc et au Burkina-Faso sous l’appellation des Campus Senghor. Viendront ensuite s’ajouter, la Côte d’Ivoire en 2013, Djibouti, la Hongrie et le Togo en 2015, le Sénégal en 2016, le Bénin en 2017, la Guinée en 2018.

Former des ressources humaines pour le développement

Avant d’être une université, l’Université Senghor est un opérateur du développement africain. À ce titre, elle poursuit un développement continue de ses activités afin d’impacter un nombre toujours plus grand de bénéficiaires.

Pour remplir sa mission de contribuer au développement africain par la formation des cadres, l’Université Senghor offre, depuis sa création, des formations pluridisciplinaires de gestion de projets, intégrant l’objectif d’un développement durable, dans les domaines de la Culture, de l’Environnement, du Management (public et privé) et de la Santé. 

Avec l’ouverture des Campus Senghor en dehors d’Egypte et sur tout le continent africain, d’autres formations ont été développées par l’Université en réponse à des besoins spécifiques identifiés dans les pays tels que sur la mobilité urbaine durable, l’économie bleue ou encore l’administration du travail parlementaire pour ne citer que quelques exemples.

En parallèle, l’offre de formation en ligne et certifiante s’est considérablement développée durant ses dernières années.

Au total, ce sont ainsi plus 30 spécialités de master qui sont aujourd’hui proposées sur le continent en modalité présentielle, 6 Diplômes universitaires et 2 master proposés à distance et de nombreuses formations certifiantes organisées à la demande, en ligne, en mode hybride ou en mode présentiel.

L’Université coordonne également plusieurs projets de formations appuyées par des partenaires techniques et financiers, tels que l’Organisation internationale de la Francophonie dans le domaine de la conception et du pilotage des politiques publiques sectorielles, sur la paix et la sécurité en afrique francophone ou encore l’égalité femmes-hommes ; avec l’Union internationale pour la conservation de la Nature dans le domaine de la Gestion des aires protégées ou encore avec l’Agence française de développement dans le domaine de la maîtrise d’ouvrage des projets de développement ou le domaine des industries culturelles et créatives.

Une Université au cœur des réseaux francophones

Des accords de partenariat, signés avec des organismes internationaux et des établissements universitaires africains, européens et canadiens, parmi les plus prestigieux, prévoyant des co-diplomations et cotutelles de thèse, ont progressivement permis à l’Université Senghor de rayonner et de devenir une véritable plateforme de formation et d’acquisition de connaissances et de compétences pour permettre à ses auditeurs de concevoir et de piloter des projets de développement

L’Université Senghor constitue aussi un pôle d’échanges et de rencontres dans l’espace francophone à travers l’organisation de colloques, séminaires et conférences dans son champ d’action, en collaboration avec les autres opérateurs et institutions de la Francophonie.

La qualité des diplômes délivrés par l’Université Senghor, reconnus partout en Afrique par le biais de leur accréditation auprès du Conseil africain et malgache de l’enseignement supérieur et du Conseil suprême des universités égyptiennes, contribue à la notoriété de l’Université comme en témoigne le nombre croissant de candidats relevé pour chaque promotion du Master, aujourd’hui au delà de 3000 pour la formation à Alexandrie et montrant ainsi l’intérêt suscité par cette Université originale à plus d’un titre :

  • au regard de sa mission unique en son genre en Afrique. Elle est la seule à offrir une approche globale du développement durable dans ses formations ;
  • par le public visé : elle est l’une des très rares universités à s’adresser exclusivement à de jeunes ayant déjà bénéficié d’une expérience professionnelle en plus du niveau universitaire requis.
  • par sa méthode pédagogique qui fait appel à des professeurs et intervenants provenant de tout l’espace francophone : Canada, Europe, Afrique, permettant ainsi un brassage culturel qui permet de donner une plus grande ouverture d’esprit et une vision élargie d’un monde globalisé. La formation met par ailleurs en avant l’acquisition de compétences transversales telles que la communication, la collaboration, la créativité et l’esprit critique, par une pédagogie active dans laquelle l’étudiant est mis en situation de pratiquer ces compétences.
  • par la présence de son siège en Égypte, permettant aux étudiants de découvrir l’une des plus vieilles civilisations au monde et de vivre une expérience interculturelle unique en son genre.

L’Université Senghor est également membre de droit du réseau international des Chaires Senghor, réseau d’institutions et équipes de recherche ayant la Francophonie dans leur portefeuille.