Appel à candidatures : École doctorale interdisciplinaire en développement africain | Égypte

L’École doctorale interdisciplinaire de l’Université Senghor annonce que les résultats de la soumission de projet de thèse de doctorat innovant, interdisciplinaire et visant à contribuer au développement africain ou haïtien seront diffusés fin février – début mars.

Ne ratez pas le webinaire du 16/1/2024 sur l’école doctorale
https://us02web.zoom.us/j/89564596681?pwd=SGFyVGZxT1NQalE0TjJwZ044QTc3dz09

L’École doctorale interdisciplinaire de l’Université Senghor vous invite à soumettre un projet de thèse de doctorat innovant, interdisciplinaire et visant à contribuer au développement africain ou haïtien.

La date limite de dépôt du dossier est fixée au 01/02/2024 à minuit GMT.

Une dizaine de doctorants seront sélectionnés, dont les mieux classés (1 à 4) bénéficieront d’une bourse doctorale, totale ou partielle, de l’Université Senghor.

Conditions d'éligibilité

  1. Être âgé d’au plus 40 ans lors de la soumission pour solliciter une bourse de thèse de l’Université Senghor.<
    Pas d’âge limite pour les candidats qui ne sollicitent pas la bourse et qui sont en mesure de financer leur thèse via une institution publique ou privée, ou par eux-mêmes. Dans ce cas, les candidats doivent présenter un plan de financement pour la première année de thèse (soit un montant estimé de 3000€/an pour l’inscription et la présence à la formation doctorale à Alexandrie pendant 3 mois).
  2. Être ressortissant d’un pays africain francophone ou d’Haïti, et résider majoritairement en Afrique francophone ou en Haïti.
  3. Avoir obtenu un diplôme de niveau Master (M2). 

Si vous remplissez ces conditions, les documents à fournir sont les suivants

  1. Une lettre d’accord d’un chercheur habilité intéressé à co-encadrer vos travaux de recherche et qui pourra aider à mettre en place une cotutelle de thèse avec son université de rattachement (joindre noms et courriels de la personne signataire de cette lettre, au format PDF d’au plus 10 Mo).
  2. Un CV détaillé présentant votre parcours universitaire et professionnel, vos éventuelles productions scientifiques antérieures, ainsi que vos éventuelles collaborations avec des partenaires institutionnels publics ou privés, impliqués dans le développement africain ou d’Haïti (format PDF d’au plus 10 Mo).
  3. Une lettre de motivation (au plus 2 pages), expliquant les raisons de votre choix de postuler à notre école doctorale, ainsi que vos perspectives professionnelles (format PDF d’au plus 10 Mo).
  4. Un projet de recherche doctorale argumenté et détaillé (maximum 5 pages) axé sur l’interdisciplinarité (impliquant donc un ancrage à l’interface de plusieurs disciplines universitaires), innovant dans son questionnement et/ou sa méthodologie, offrant des perspectives d’amélioration et de développement des communautés ciblées par le projet et s’inscrivant dans l’une des thématiques présentées ci-après. Le projet doit également proposer le nom d’un chercheur habilité qui pourrait co-diriger la thèse et nous aider à mettre en place une cotutelle avec son école doctorale de rattachement.
  5. D’autres documents en particulier une copie du passeport, le justificatif du lieu de résidence et la copie des principaux diplômes.
En pratique, votre projet de recherche de thèse devrait s’articuler autour des points suivants :
 
  1. Le premier chapitre (2-4 pages), grand chapitre introductif et descriptif, doit faire cheminer le lecteur, de la thématique générale dans laquelle s’inscrit votre sujet, vers une ou des problématiques plus spécifiques toujours en lien avec votre sujet pour aboutir, in fine, à une ou deux questions de recherche.

    C’est donc, à travers des sources documentaires bibliographiques diverses, argumentées et justifiées de votre part que vous devez amener le lecteur à comprendre votre / vos questions de recherche, ceci dans une démarche logique et fluide.

  2. Le second chapitre (1-2 pages) est celui où vous allez donner les orientations générales sur votre méthodologie, en précisant son originalité, sa pertinence et surtout sa faisabilité. Classiquement, les sous-chapitres de la méthodologie doivent répondre aux questions suivantes : quel type de méthodologie et pourquoi, où (lieu), quand (durée estimée), avec qui (partenaires, collaborations), comment vous allez faire concrètement (enquêtes de terrains, quantitative, qualitative ; travail sur documents, pièces, etc…), avec quelques ajouts sur la faisabilité financière, les modalités statistiques ainsi que sur les questions d’éthique. Attention, à ce stade de l’avant projet de thèse, il n’est pas demandé d’être exhaustif mais il convient de donner toutefois des orientations claires de comment vous pensez procéder.

  3. Le troisième chapitre (1 page) doit donner quelques perspectives opérationnelles qui pourraient découler de votre travail, son appropriation, sa valorisation, son apport au développement durable.

  4. Enfin, dans un chapitre bibliographique (1 page) vous devez absolument indexer vos références bibliographiques et les documents que vous avez utilisés et qui vous semblent pertinents pour votre projet de thèse – dans certains domaines (juridique, sciences sociales) les références peuvent aussi être mises sous forme de notes de bas de page. Attention, c’est un chapitre important qui doit témoigner de vos lectures et de votre compréhension du sujet.

Les problématiques qui retiendront plus particulièrement l’intérêt de l’Université Senghor sont celles portant sur :

  1. Leadership africain et place des femmes.
    On attend des managers de projets des aptitudes de leadership leur permettant de mobiliser des équipes, assurer la bonne exécution des projets, atteindre les impacts attendus et répondre aux exigences administratives et financières des bailleurs. Dès lors, compte tenu des spécificités des contextes économiques et socio-culturels rencontrés sur le continent africain, y a-t-il des caractéristiques propres aux leaders africains ?

  2. Environnement / Développement durable : outil d’influence sur le continent africain.
    Si les pays membres des Nations Unies se sont engagés à respecter les objectifs du développement durable depuis 2015, aujourd’hui, seulement 15% des indicateurs de suivi des objectifs sont sur la bonne voie. La situation est en général pire sur le continent africain avec une certaine disparité entre les pays. Les objectifs étant ceux du développement durable, une question à laquelle il serait intéressant de répondre est : les efforts pour respecter les ODD se répercutent-ils positivement sur le développement effectif des pays, dans tous les secteurs ? Cela assure t-il un leadership pour les pays parmi les autres du continent, avec les avantages qui peuvent s’ensuivre ?

  3. Intégration de l’approche One Health dans les politiques publiques en Afrique.
    Il est bien reconnu aujourd’hui que l’homme est étroitement lié à son environnement et que la santé ou le bien-être des hommes, des animaux ainsi de l’environnement sont interdépendants. Malgré son importance, cette approche est-elle réellement intégrée dans les politiques publiques ? Jusqu’à quel point et l’est-elle de façon holistique ? Quels en sont les premiers résultats ?

  4. Le commerce des biens et services culturels dans la mise en œuvre de la ZLECAf.
    L’intégration africaine évolue et compte connaître une accélération grâce à la mise en œuvre de la ZLECAf. Des instruments d’application sont en cours d’élaboration. Cependant, les biens et les services culturels dont l’apport dans l’économie des pays n’est plus à démontrer, semblent ne pas être pour le moment à l’agenda des discussions. AFREXIMBANK, institution financière panafricaine se présentant comme un bras solide pour contribuer à l’avènement effectif de la zone de libre échange continentale, y a même consacré son rapport annuel 2022.

  5. Endogénéisation de la gestion des projets au contexte africain.
    Les modèles et pratiques de gestion de projets de développement et d’infrastructure transposés dans le contexte africain ont montré leurs limites. Les objectifs d’amélioration des conditions et du bien-être des bénéficiaires sont difficilement atteints et les résultats sont encore décevants. Un changement de paradigme est à explorer pour une adaptation aux réalités locales (culturelles, économiques, environnementales…). Se pose aussi le problème de la prise en compte des mécanismes de gouvernance de projets et programmes de développement et des enjeux de la redevabilité. Au regard de ce constat, quels modèles de gouvernance de projet spécifiques à l’Afrique ? En quoi les caractéristiques de la bonne gouvernance peuvent-elles contribuer au succès de projets de développement en Afrique ?

  6. Les politiques publiques face aux inégalités de santé en Afrique dans le contexte de la couverture santé universelle (CSU), de la responsabilité sociale en Santé et des défis sanitaires actuels (maladies émergentes et réémergentes, urgences sanitaires).
    La réduction des inégalités de santé nécessite des actions concertées. Dans le contexte africain, l’atteinte des objectifs de la couverture santé universelle nécessite des actions à l’échelle communautaire et individuelle, de même que le renforcement de la responsabilité sociale en santé non seulement des pouvoirs publiques (à tous les niveaux), mais aussi des individus, des communautés, des institutions de formations, de soins, de la société civile et des acteurs économiques sur un même espace géographique (selon les échelles d’analyse).

  7. Économie Bleue Durable sur le continent africain : un concept pour des solutions d’avenir et de créations de valeurs.
    Depuis environ une quinzaine d’années, le concept d’économie bleue durable a été inclus dans toutes les politiques publiques du continent africain (Agenda 2063 de l’Union Africaine, les Plans Nationaux de Développement, etc.). Autant la recherche d’une création de valeurs économiques est l’objectif principal annoncé, autant on voit apparaître depuis quelques années une nécessité de concilier la préservation des espaces marins, lacustres et littoraux avec le développement économique et l’inclusion sociale des populations et de la société civile. Comment l’économie bleue durable peut-elle contribuer au développement de l’Afrique ? Comment les autorités publiques et les populations concilient-elles l’impératif économique et la nécessité écologique ?

  8. La mobilité urbaine dans les villes du sud.
    Les villes du Sud, en particulier en Afrique subsaharienne, connaissent une croissance démographique inédite par son intensité (plus d’1,5 milliards d’individus vivront dans des villes en Afrique d’ici 2050) et par sa forme. En effet, dans nombre de villes, l’accès aux services urbains n’est pas assuré et l’étalement urbain renforce les difficultés d’accessibilité, en particulier pour les citadins les plus démunis. La mise en place de solutions de mobilité urbaine durable s’affiche donc comme une priorité dans de nombreuses villes. Toutefois, celles-ci peinent parfois à s’appuyer sur des structures de gouvernances locales adaptées, à intégrer des nouveaux projets s’appuyant sur des standards internationaux aux modes de transport existant, et à répondre aux besoins de l’ensemble des citadins dans un contexte de pression environnementale grandissant.
    Comment les modèles de transport urbain s’approprient-ils des conditions locales, des modes de gouvernance et de financement ? Comment la transition énergétique peut-elle être intégrée de façon systémique et durable aux enjeux de mobilité ?

Modalités de bourse par l’Université

Les candidats retenus comme boursier de l’Université Senghor pourront bénéficier d’une allocation de 600 €/mois pendant 3 ans et d’un budget d’accompagnement leur permettant de mener leur travaux, participer à des rencontres scientifiques et effectuer des séjour dans des laboratoires partenaires.

Selon les cas, l’Université Senghor pourra proposer des modalités de financement particulières, notamment si le candidat bénéficie déjà d’un soutien financier d’une autre structure.

Tous les candidats seront appelés à séjourner à Alexandrie pendant la période de formation doctorale (environ 3 mois) et les candidats boursiers sont invités à résider à Alexandrie au moins 2 ans sur les 3 ans financés par la bourse.

Votre dossier à déposer en ligne à cette adresse doit comprendre les pièces suivantes nommées** tel qu’indiqué entre parenthèses : 

  1. Une copie d’une pièce d’identité justifiant la nationalité (NOM Prénom – Identité) ;
  2. Une copie d’un justificatif de résidence (NOM Prénom – Résidence) ;
  3. Un CV détaillé avec photo (3 pages max) (NOM Prénom – Diplôme) ;
  4. Une copie du diplôme de niveau master (NOM Prénom – CV) ;
  5. Le ou les relevés de notes du diplôme de niveau master (NOM Prénom – Notes) ;
  6. Une lettre de motivation (2 pages max) (NOM Prénom – Motivation) en expliquant pourquoi vous souhaitez faire avec Senghor votre thèse ;
  7. Le Projet de recherche proposé (5 pages max) (NOM Prénom – Projet) ;
  8. Une Lettre d’accord d’un chercheur habilité pour la co-direction de thèse (NOM Prénom – Laboratoire) ;
  9. 2 lettres de recommandation de personnes extérieures (pas de l’Université Senghor ni du laboratoire d’accueil) avec leurs coordonnées (NOM Prénom – Recommandation 1 et NOM Prénom – Recommandation 2) ;
  10. Le plan de financement envisagé (NOM Prénom – Financement).
    ____________
    **où NOM (en Majuscules) et Prénom (en minuscules) désignent respectivement, et dans cet ordre, votre Nom et votre prénom

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